Une polémique sur la parentalité positive ou répressive ?

Le mois dernier, une « double » polémique sur la parentalité positive concernant l’éducation des enfants a émergé dans les médias français. Le débat a pris de l’ampleur et s’est transformé en un affrontement entre deux camps. Celui des parents autoritaires avec Caroline Goldman qui prône le « time-out » quand un enfant est en colère et celui des parents permissifs, incarnés par Isabelle Filliozat qui défend la parentalité positive.

Evidemment, nous ne prendrons pas parti ici. En revanche, nous rappelons ce qu’est l’éducation positive. Celle-ci, élaborée par différents psychologues anglo-saxons, consiste à fournir aux enfants des ressources plutôt que des limites en invitant le parent à se mettre à la place de son enfant pour mieux le comprendre.

Les principes clés de la parentalité positive

La parentalité positive repose sur plusieurs principes :

Le renforcement positif : valoriser les comportements souhaités de l’enfant par des encouragements et des récompenses appropriés.
La communication bienveillante : favoriser une communication ouverte, respectueuse et non violente avec l’enfant, en écoutant activement ses besoins et ses émotions.
La compréhension des émotions : aider l’enfant à reconnaître et à exprimer ses émotions de manière saine, en lui offrant un soutien émotionnel.
Le respect des limites : établir des règles claires et cohérentes, adaptées à l’âge de l’enfant, tout en respectant son individualité. Un enfant a besoin de limites et surtout de les tester pour comprendre le mécanisme qui les régit.

La parentalité positive permet de :

Développer une relation sereine et de confiance avec l’enfant.
Renforcer l’estime de soi et la confiance en soi chez l’enfant.
Réduire les comportements problématiques.
Résoudre certains conflits familiaux.
Promouvoir un environnement familial respectueux.
Apporter un équilibre relationnel entre l’enfant et ses parents.

Elle apprend à faire face à ses sentiments et émotions

L’enfant expérimente ses sentiments, ses sensations et son ressenti. Il ne contrôle pas ses réactions émotionnelles. Si on comparait cela à une expérience d’adulte, ce serait comme si on lui parlait une langue étrangère. Il n’y comprend rien et c’est normal puisqu’il n’a pas appris. D’ailleurs, les parents ne sont pas forcément forts dans la gestion de leurs émotions.

Dans ce cas, le rôle du parent positif est d’apprendre ce que sont les émotions et à les travailler pour aider l’enfant à mieux les comprendre. Il pourra ensuite les transformer pour obtenir une réaction acceptable quand il est en mesure de le faire.

La parentalité positive amène les enfants à comprendre et maîtriser leurs émotions au lieu de les réprimer.

Selon l’école Montessori, voici les 10 étapes de base de la parentalité positive :

L’amour est au centre de tout et l’enfant doit se sentir aimé.
L’adulte est un modèle. Il ne peut pas demander à l’enfant quelque chose qu’il n’applique pas lui-même.
Avoir un comportement bienveillant en préférant le dialogue à la violence.
Valoriser l’enfant en le remerciant et le complimentant.
Dire du bien de votre enfant à autrui car un enfant rabaissé est un enfant blessé.
Accueillir les opinions de votre enfant même si elles sont différentes.
Donner le droit à l’erreur car nous en faisons tous.
Avoir du temps pour son enfant pour qu’il comprenne qu’il a de l’importance à nos yeux, plus que notre smartphone.
Se remettre en question pour prendre du recul et apprendre de nouvelles façons d’interagir avec l’enfant et augmenter la qualité relationnelle