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Nouvelles études : neuroscience et connaissances des comportements

Connaissances des comportements

Les dernières études menées en neuroscience sur les connaissances des comportements

La recherche sur le cerveau constitue une grande thématique de la recherche biomédicale en France. Afin d’approfondir nos connaissances des comportements, le Centre nationale de coordination sur la recherche (CNCR) a lancé, fin 2022, une grande étude sur le champ du «  Brain Health », couvrant les neurosciences, la neurologie clinique et la psychiatrie adulte. Voici les domaines de la psychiatrie étudiés actuellement et leur définition par le CNCR qui nous permettent de meilleures connaissances des comportements de nos clients.

Les Troubles du neuro-développement :

  • Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) résultent d’anomalies du neurodéveloppement. Ils apparaissent précocement au cours de la petite enfance, avant l’âge de 3 ans et persistent le plus souvent à l’âge adulte. Ils se manifestent par des difficultés de la communication sociale, ainsi que par des comportements répétitifs, stéréotypés, rigides et une tendance à l’immuabilité. Les personnes concernées présentent également des particularités sensorielles (auditives, visuelles, cutanées…). Malgré la diversité de ces symptômes, leurs impacts sont sévères et induisent une morbidité sévère parfois un handicap. Les TSA concernent environ 700 000 personnes en France.
  • Troubles du Déficit de l’Attention/Hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental qui associe 3 dimensions cliniques : l’inattention, l’impulsivité et l’hyperactivité. Le TDAH est le trouble le plus fréquent en psychopathologie : sa prévalence est estimée chez l’enfant d’âge scolaire à environ 5 % (avec 3 garçons pour 1 fille) et l’étude en population d’âge scolaire française a évalué la prévalence du TDAH entre 3.5 et 5.6 %
  • Trouble du Développement Intellectuel (TDI) est une incapacité caractérisée par :
    •  des limitations significatives du fonctionnement intellectuel
    • des limitations du comportement adaptatif qui se manifestent dans des habiletés conceptuelles, sociales et pratiques.

Cette incapacité se manifeste avant l’âge de 18 ans, étant le plus souvent présente depuis la naissance. Le déficit dans les compétences intellectuelles peut affecter notamment la capacité de raisonnement, de résolution des problèmes, de planification des activités et d’apprentissage, qu’il s’agisse d’un apprentissage théorique ou d’un apprentissage pratique. La capacité d’abstraction est également affectée. Ces difficultés peuvent se manifester dans divers domaines, comme la communication, les apprentissages scolaires, l’autonomie, la vie sociale, le travail et les loisirs, la santé, etc., mais aussi dans certains aspects de la vie de tous les jours. La déficience intellectuelle est fréquente puisqu’environ 1 à 2 % de la population sont concernés.

 Les Troubles psychiatriques

  • La schizophrénie est un trouble psychiatrique complexe, d’évolution souvent chronique. La symptomatologie associe – de façon variable selon les individus – des symptômes dits « positifs » c’est-à-dire des idées délirantes (idées non adaptées à la réalité), hallucinations (perceptions sans objet), des symptômes dits de « désorganisation », qui peuvent comprendre une désorganisation du discours (par exemple des coq-à-l’âne fréquents ou des incohérences), des modifications du comportement qui devient grossièrement désorganisé ou catatonique, et des symptômes dits « négatifs » (par exemple une réduction de l’expression émotionnelle et une apathie). Les déficits cognitifs (mémoire, attention, cognition sociale) sont également fréquents et génèrent un important handicap fonctionnel. La schizophrénie fait partie des troubles psychotiques, entraîne un handicap considérable et peut avoir des répercussions sur tous les domaines de la vie, y compris le fonctionnement personnel, familial, social, éducatif et professionnel.
  •  Les troubles de l’humeur font partie des troubles psychiatriques les plus fréquents et peuvent affecter tout humain de toute classe d’âge. Ce trouble inclut le trouble dépressif récurrent, le trouble bipolaire, le trouble cyclothymique et la dysthymie(perte d’espoir). La psychothérapie et la pharmacothérapie sont les principaux traitements de ce trouble. On estime qu’environ 8 % des adultes souffriront d’un épisode dépressif caractérisé au cours de leur vie.
  • L’anxiété nous protège et peut nous aider à faire face à une situation inquiétante ou peut-être dangereuse. Tout le monde éprouve un jour ou l’autre de l’anxiété et il est naturel d’en ressentir un certain niveau, dans certaines occasions. Par exemple, lorsque vous vivez un changement de vie important comme un mariage ou un divorce. Il est aussi normal d’être anxieux la veille d’un examen, lorsque vous passez une entrevue d’emploi ou au moment d’une épreuve sportive. L’anxiété est alors liée à des événements particuliers et disparaît généralement dès que la vie reprend son cours normal. L’anxiété devient un problème quand elle ne disparaît pas, qu’elle occasionne un niveau de détresse important, qu’elle apparaît sans raison, qu’elle préoccupe continuellement la personne et qu’elle l’empêche de fonctionner et d’agir normalement au travail, en société ou dans d’autres domaines de la vie quotidienne. Les troubles anxieux les plus fréquents sont la phobie, l’anxiété sociale, l’anxiété généralisée, le trouble panique et l’agoraphobie. 21 % des adultes sont concernés par les troubles anxieux au cours de leur vie.
  •  Les addictions sont :
    •  une incapacité à contrôler l’usage d’une substance psychoactive ou la pratique d’une activité associée à un plaisir ou une récompense.
    • S’accompagne d’un appauvrissement global des sphères de vie de l’individu au profit de l’usage de la substance ou de la pratique de l’activité vectrice d’addiction, avec des dommages sanitaires, familiaux, et sociaux, en lien avec cet usage ou cette activité.

Il existe des addictions liées à la consommation de substances psychoactives, telles que le tabac et l’alcool (les plus répandues), le cannabis, les opiacés (héroïne, morphine), la cocaïne ou d’autres substances. Il existe aussi des « addictions sans substance » ou « addictions comportementales » en lien avec un comportement irrépressible et incontrôlé vis-à-vis d’activités le plus souvent associées à un plaisir et des sensations d’excitation, comme les jeux de hasard et d’argent ou les jeux vidéo. D’autres addictions comportementales sont actuellement à l’étude : la cyberdépendance, les addictions au sexe, à l’exercice physique ou encore les achats compulsifs

  • Les Troubles du Comportement Alimentaire (TCA) sont des pathologies fréquentes en France. Elles peuvent être aussi assimilées à de l’addiction (comportementales plus activité physique). On en distingue trois principaux : l’anorexie mentale touche entre 0.9 et 1.5 % des femmes et 0.2 à 0.3 % des hommes. Dans plus de 80 % des cas, les personnes atteintes sont des femmes, avec un pic de fréquence chez les 13-14 ans et les 16-17 ans. La boulimie concerne 1.5 % des 11-20 ans et touche en majorité les femmes. Le pic de fréquence se situe vers 19-20 ans. Enfin, l’hyperphagie boulimique touche autant les hommes que les femmes, et apparaît plutôt à l’âge adulte. Elle touche 3 à 5 % de la population. À côté de ces formes bien caractérisées, il existe des formes non spécifiées beaucoup plus nombreuses et toute aussi invalidantes, si bien que si l’on englobe toutes les formes de TCA, jusqu’à 10 % de la population pourrait être concernée.
  • Les comportements suicidaires regroupent les tentatives de suicide (TS) et les suicides aboutis. La tentative de suicide est définie par un comportement auto-infligé avec intention de mourir (évidence implicite ou explicite) sans issue fatale. Elle est à différencier des automutilations (absence d’intention de mourir), prises de risque, refus de soins en cas de maladie grave. Les automutilations non suicidaires sont définies comme des blessures auto-infligées de manière superficielles pour induire le soulagement d’un état négatif ou l’apparition d’une humeur positive. Toutes les maladies psychiatriques augmentent le risque de réaliser une tentative de suicide ou de mourir par suicide, avec au premier rang la dépression. Le principal facteur de risque de décès par suicide est une histoire de tentative de suicide. L’avancée concernant les conduites suicidaires est l’apparition du « trouble conduite suicidaire » dans « les catégories à l’étude » du DSM-5. Ce trouble se définit par la survenue d’une tentative de suicide dans les deux ans, soulignant ainsi la période à haut risque de récidive.
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  • Les troubles de la personnalité sont caractérisés par des schémas omniprésents et persistants de pensées, de perception, de réaction et de relations qui entraînent une souffrance importante pour la personne et/ou nuisent considérablement à son fonctionnement. Selon le DSM5, il existe 10 types de troubles de la personnalité, chacun se caractérisant par différents problèmes liés à l’image de soi ainsi qu’aux modèles de réponse vis-à-vis d’autrui ou d’un événement stressant. Ils peuvent être classés en 3 groupes (A,B,C).
    • Les A ont pour traits communs une apparence ou un comportement étrange ou excentrique: Paranoïde (méfiance et suspicion), Schizoïde (désintérêt pour les autres) ou Schizotypique (idées et comportements bizarres ou excentriques).
    • Les B ont pour traits communs une apparence ou un comportement excessif, émotionnel, ou erratique : Antisociale, Borderline, Histrionique ou Narcissique.
    • Les C ont pour traits communs l’anxiété ou la crainte : évitante, dépendante ou obsessionnelle compulsive.

Environ 10 % des personnes souffrent d’un trouble de la personnalité. En général, ces troubles affectent les hommes et les femmes de manière égale, bien que certains types de troubles de la personnalité affectent un sexe plus que l’autre. Par exemple, le trouble de personnalité antisociale est 6 fois plus fréquent chez les hommes.

  • Les troubles psychiques périnataux. Ces troubles psychiques périnataux incluent notamment les troubles dépressifs et les troubles anxieux. Parmi les troubles psychiatriques sévères, la prévalence des épisodes du spectre des troubles bipolaires a été évaluée à 20 % chez les femmes sans antécédent et à 50 % chez les patientes présentant déjà un trouble. Les addictions (mésusages du tabac, de l’alcool et autres substances psychoactives) concerneraient jusqu’à 5 % des femmes. Enfin, toutes ces pathologies sont susceptibles d’avoir un impact délétère sur la relation précoce parents-bébé, et sont associées à un risque accru de troubles du développement et de pathologies mentales au long cours. Une part importante de ces troubles est cependant non diagnostiquée et non prise en charge. En France, environ 12,5 % des femmes enceintes ont déclaré une détresse psychologique anténatale, quand dans les pays à revenus intermédiaire ou bas, ces chiffres peuvent atteindre 25 %.

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