Le pouvoir des habitudes

Pourquoi parle-t-on du pouvoir des habitudes ?

En tant que coach, une de nos missions n’est-elle pas d’emmener nos clients sur un chemin de transformation leur pour atteindre leurs objectifs ? Et n’observons-nous pas lors de nos séances que le désir de changer varie beaucoup d’un individu à l’autre ? Ce qui est sûr c’est que chacun à son propre rapport au changement.

Concentrons-nous ici sur les individus qui souhaitent se remettre en question et se transformer. En tant que coach, nous savons que même si la motivation est là, il est une chose de vouloir changer et agir ponctuellement. Il en est une autre d’installer ces actes dans la durée. On décide de courir tous les matins, on rentre plus tôt du bureau pour mieux équilibrer vie pro et vie perso … bien souvent ces décisions sont fermes mais ne se traduisent pas dans la durée.

Pourquoi peine-t-on à transformer l’essai et à créer de nouvelles habitudes rendant les transformations pérennes ? Quel est donc le problème ? Un manque de volonté ou de persévérance ? trop de distractions ? l’absence d’un objectif clair ? pas de vraie motivation….Alors, quelles sont alors les pistes de réflexion pour nos clients ?

Mais la volonté suffit-elle seule pour atteindre un objectif ?

Choisissons ici de challenger le dicton : « quand on veut on peut ! »

Il est évident que le talent, l’intelligence ou la volonté ne sont pas les seules garanties de succès. Alors quel autre facteur participe au succès ? Wendy Wood, psychologue anglaise (1954) et chercheuse en matière d’habitudes, apporte une réponse.

Pour comprendre le pouvoir des habitudes nous devons d’abord prendre conscience de notre cerveau conscient et de notre cerveau automatisé. En un mot, notre cerveau conscient travaille sur la volonté et les choix à faire. Cela fonctionne bien pour le court terme ou pour des actions ponctuelles. Mais pour installer quelque chose durablement, il faut que cela devienne une habitude. Cela se passe dans la partie de notre cerveau automatisé.

Pour illustrer : La décision de suivre un cours d’essai à la salle de gym pour se remettre en forme est relativement facile à prendre. Le défi est alors de persévérer. Ce n’est que la répétition consciente de l’action qui va peu à peu permettre de la transformer en habitude et donc en « comportement automatisé et sans effort ».

Agir par habitude permet aussi à notre cerveau conscient de se libérer et de se consacrer à d’autres tâches. Les choses courantes de la vie se font automatiquement et toute l’énergie peut désormais être consacrée à l’accomplissement de tâches plus importantes et à la résolution de problèmes complexes.

Comment pouvons-nous aider nos clients à gérer leurs habitudes ?

Notre rôle est de mettre en lumière les comportements automatiques de nos clients et les challenger si besoin

Les aider à prendre conscience de leurs valeurs, et de leurs croyances, limitantes ou non
Les aider à gérer leurs habitudes : Il est important de noter que les croyances et les habitudes ne sont pas statiques, mais plutôt influencées par notre expérience et notre capacité à remettre en question et à changer nos perspectives.
Les aider à repérer certains chemins neuronaux empruntés un peu trop automatiquement et les challenger. Une autre perspective possible ? un autre chemin neuronal à tracer et une nouvelle habitude à prendre ?
Les inviter à explorer, à rechercher comment créer de nouvelles habitudes pour se développer et pour stimuler la libération de dopamine et être « récompensés ».

Quelques pistes à creuser avec nos clients :

Faire un constat factuel de la situation
FORMULER leur intention et un objectif plus précis. Insistez sur le fait qu’il est important d’être conscient de ce que l’on veut atteindre et comment établir un plan d’action. Quoi ? Qui ? Comment ? Pour quand ?
FAIRE : C’est en faisant, que la dopamine se libère et qu’on ressent une satisfaction.
RÉPÉTER : Pour donner une chance au cerveau de créer un nouveau chemin, il faut répéter l’action. Au début, l’action découle toujours d’un choix conscient. AU fil du temps, celle-ci se transforme en un automatisme qui nécessite moins de discipline et d’énergie.
Porter une attention particulière à son environnement de travail : en effet celui-ci influence fortement la formation des habitudes.