La neuroplasticité en coaching : quand le cerveau devient allié du changement

neuroplasticité en coaching

Pourquoi utiliser la neuroplasticité en coaching ? Au fil des années, j’ai accompagné de nombreux coachés qui avaient tous une conviction en commun : « Je n’arriverai jamais à changer. » Que ce soit un cadre bloqué par la peur de parler en public, une manager prisonnière du perfectionnisme, ou un étudiant figé dans la procrastination, chacun se heurtait à cette impression que ses comportements étaient « gravés dans le marbre ». 

Or, la science nous dit tout autre chose. Grâce à la neuroplasticité, nous savons aujourd’hui que le cerveau peut évoluer tout au long de la vie, créer de nouveaux chemins neuronaux et affaiblir les anciens. Et c’est précisément ce que le coaching met en mouvement.

 

Quand la peur de parler en public devient une nouvelle habitude

 

Un de mes clients, Julien, devait régulièrement prendre la parole lors de réunions de direction. À chaque fois, il figeait. Ses mains tremblaient, sa voix se bloquait. Il se décrivait comme « condamné » à rester anxieux.

Au fil des séances, nous avons travaillé sur de petites mises en situation. Nous avons utilisé la visualisation (imaginer une réunion réussie), des rituels de respiration avant de parler, et surtout, des moments de répétition en dehors du contexte stressant. Petit à petit, son cerveau a créé de nouveaux circuits : au lieu d’associer la réunion à la panique, il a commencé à l’associer à une posture plus sereine.

La transformation n’a pas été instantanée, mais durable. Quelques mois plus tard, il m’a dit : « Je n’ai plus peur, je me surprends même à apprécier ces moments. » Voilà la neuroplasticité à l’œuvre : une nouvelle habitude neuronale s’était installée.

 

Quand le perfectionnisme cède la place au lâcher-prise

 

Autre exemple : Claire, manager très compétente, mais épuisée par son perfectionnisme. Elle contrôlait tout, relisait dix fois ses mails, vérifiait chaque détail, incapable de déléguer. Elle savait que cela la freinait, mais elle n’arrivait pas à faire autrement.

Nous avons exploré ensemble ses croyances (« si ce n’est pas parfait, je vaux moins »), puis introduit un nouvel automatisme : célébrer les « 80 % suffisants ». À chaque fois qu’elle s’arrêtait avant la perfection, elle notait un petit succès. Elle a aussi expérimenté la délégation progressive, en s’exerçant d’abord sur des tâches à faible enjeu.

À force de répétition et de renforcement positif, son cerveau a enregistré qu’il existait une autre voie que le contrôle permanent. Sa fierté n’était plus liée à la perfection, mais à la fluidité. Là encore, la neuroplasticité a permis de transformer une croyance rigide en un nouveau fonctionnement.

 

Quand la procrastination devient action

 

Enfin, il y a Thomas, étudiant brillant mais bloqué par la procrastination. Il connaissait par cœur toutes les techniques d’organisation, mais n’arrivait jamais à s’y tenir. Chaque fois qu’il devait se mettre à travailler, son cerveau cherchait une distraction.

Plutôt que de lui donner un « plan d’efficacité » de plus, nous avons travaillé sur de micro-actions : cinq minutes de travail seulement, suivies d’une récompense. Ces petites victoires activaient le circuit de la dopamine, stimulant la motivation. En parallèle, il a appris à identifier le moment précis où surgissait l’envie de fuir, et à la remplacer par une courte routine d’ancrage.

Après quelques semaines, il a constaté que son cerveau « anticipait » la satisfaction d’avancer plutôt que la fuite. La procrastination n’avait pas disparu du jour au lendemain, mais elle avait perdu son emprise.

 

Ce que ces histoires nous enseignent

 

Ces trois parcours illustrent la même réalité : le changement n’est pas une question de force de caractère, mais de reconfiguration cérébrale. Le rôle du coach est d’accompagner ce processus en :

  • créant un espace sécurisant qui favorise la confiance et active la plasticité,
  • proposant des stratégies concrètes (visualisation, rituels, micro-actions, feedback),
  • encourageant la répétition, car c’est elle qui grave les nouveaux chemins neuronaux.

Pour le coaché, la découverte de la neuroplasticité est souvent libératrice. Elle ouvre une perspective d’espoir : rien n’est figé, tout peut évoluer avec attention et entraînement.

 

Neuroplasticité en coaching : sculpter le changement dans le cerveau 

Chaque séance de coaching devient alors une occasion de « sculpter » le cerveau, comme un sculpteur travaille la pierre, mais ici avec patience et douceur.  Pour le coach comme pour le coaché, la neuroplascticité est une boussole précieuse, rappelant que le cerveau reste, à tout âge, un chantier vivant où le changement est toujours possible.

Pour en savoir plus sur la façon dont vous pouvez mettre en pratique la neuroplasticité dans vos parcours de coaching découvrez l’ebook / outil pratique : La neuroplasticité expliquée aux coachs – Niveau 1

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