L’énergie au travail baisse aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, les jeunes salariés consacrent moins d’énergie au travail

La gen Z, voire la génération X, ne veut plus être tout le temps disponible pour son travail. Une récente enquête a montré qu’aux Etats-Unis, les jeunes consacrent moins d’énergie au travail. Ils veulent prendre tous leurs congés. Sur TikTok, ce changement de comportement s’appelle « act your wage ». Soit : « Faites ce pour quoi vous êtes payé et pas plus ! ».

Dans un sondage, interne à l’agence de recrutement EmployBridge, réalisé en février 2022, les employés établissent leurs priorités. Ils veulent être capables de s’occuper d’eux et de leurs enfants et ils expliquent que leur temps est précieux. Ils souhaitent plus de flexibilité dans leurs emplois du temps, même du côté des travailleurs essentiels.

Le contrat social change. Depuis le covid, on a compris que pour 40 % des postes, on pouvait travailler dans d’autres lieux. Alors quand l’entreprise impose un retour au bureau et qu’on doit passer la journée en visio parce que les collègues ne viennent pas au même moment, on peut se demander quel est l’intérêt de se rendre sur son lieu de travail.

Moins d’énergie au travail traduit la baisse des ambitions professionnelles

Le marché de l’emploi étant toujours très tendu aux Etats-Unis et pour l’instant, les salariés ont toujours le pouvoir.  Les employeurs sont face à un profond désengagement de leurs équipes. Cette tendance se reflète dans le sondage réalisé par l’éditeur de logiciels Qualtrics en novembre 2022 : 36 % des employés avouent avoir revu à la baisse leurs ambitions professionnelles depuis trois ans et 40 % estiment que le travail est devenu moins important.

Face à ces comportements, les DRH accusent les jeunes d’être paresseux et constamment sur leur téléphones. En fait, leurs valeurs ont évolué par rapport à celles des « Boomers » (générations des années 50/60).

La grande tendance aux Etats-Unis est de privilégier sa vie personnelle après 17h et les postes dans les entreprises qui offrent trois semaines de congés, ce qui est exceptionnel en début de carrière.

La flexibilité y est un des trois facteurs déterminants pour rester chez un employeur et mobiliser son énergie au travail.  Et lorsque l’on donne le choix entre 2 000 dollars de plus par an ou cinq jours de congés supplémentaires, 82 % des intéressés préfèrent les vacances selon l’étude d’EmployBridge.

Les entreprises s’adaptent pour proposer un nouveau rapport au temps

 Les DRH se penchent donc sur l’importance de l’intégration au sein d’une communauté, sur la cohésion des équipes, sur la motivation et sur la mobilisation de l’énergie au travail. Le mentorat est aussi mis en avant  pour que les jeunes salariés puissent se former en présentiel auprès de personnes expérimentées sans lien hiérarchique. Et impossible de ne plus proposer de télétravail.

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